Journée Mondiale de prière pour les vocations: l'Église qui fleurit
di Guy Bognon *
Une journée de prière pour les vocations peut faire penser à la vocation à la sainteté qui concerne tous les baptisés. Elle fait songer surtout à la vocation spécifique de toute personne humaine en tant que créée par le Créateur pour un but, un dessein précis et marqué par une mission spécifique propre.
Devenue traditionnelle dans l'Eglise, cette journée a été instaurée par le Pape Paul VI et célébrée officiellement pour la première fois le dimanche 12 avril 1964. Ce dimanche 25 avril 2021en est la 58ème édition que l'Eglise célèbre avec une ferveur renouvelée qui ne manque pas de susciter chez certains la question de savoir la signification réelle de cette Journée et son lien avec l'Œuvre Pontificale de Saint Pierre Apôtre.
Une journée de prière pour les vocations peut faire penser à la vocation à la sainteté qui concerne tous les baptisés. Elle fait songer surtout à la vocation spécifique de toute personne humaine en tant que créée par le Créateur pour un but, un dessein précis et marqué par une mission spécifique propre.
1. La Journée mondiale de prière pour les vocations, de quoi s'agit-il ?
De nos jours la tendance est de comprendre le mot vocation dans son sens général d'inclination, de penchant particulier pour un certain genre de vie, un type d'activité, et par conséquent d'étendre cette Journée de prière à toute sorte d'état de vie. Pour en avoir une idée nette, il faudrait peut-être remonter à l'origine de cette initiative qui s'enracinait dans un but précis défini par le Pape Paul VI lui-même. Il ne s'agit pas d'abord de prier pour toute sorte d'activité ou d'état de vie. La question n'était pas par exemple d'organiser une journée de prière afin qu'il y ait beaucoup de personnes qui choisissent la vie conjugale pour devenir épouses et époux, mères et pères dans le monde, car il n'y avait pas de pénurie dans ce domaine. L'objectif de cette Journée était et demeure avant tout, de prier pour qu'il ait beaucoup de personnes, de jeunes en particulier, qui se décident à s'engager dans la vie sacerdotale et religieuse pour annoncer le Christ au monde par toute leur vie.
Le tout premier message du Pape dans le cadre de la toute première journée de prière pour les vocations, le samedi 11 avril 1964, commençait par ces mots qui reprennent l'invitation du Christ : « 'Priez le Maitre de la Moisson afin qu'il envoie des ouvriers' pour son Eglise (cf. Math. 9, 38)». Et la phrase qui suit explique la raison de cette exhortation : « En lançant un regard anxieux sur l'immense étendue des champs verdoyants qui, dans le monde entier, attendent des mains sacerdotales, cette invocation sincère jaillit de l'âme vers le Seigneur, conformément à la recommandation du Christ ».
Cette invitation du Pape qui reprend les paroles même du Christ, venait donc d'un constat désolant de manque de pasteurs et d’âmes totalement et énergiquement consacrées aux nombreux besoins pastoraux dans le champ de la mission d’évangélisation. C'est pourquoi dans ce premier message, cette journée était appelée « Journée mondiale de prières pour les Vocations sacerdotales et religieuses ».
Lors de la 8ème édition de cette journée le 2 mai 1971, le même Pape s'exclamait : Des cinq continents, tant de mains s’élèvent vers ceux qui, représentant le Christ au milieu d'eux, puissent combler leurs attentes et répondre à leur besoins. Ce sont des mains d'enfants et de jeunes, qui attendent quelqu'un pour leur indiquer le chemin de la vérité et de la justice. Ce sont des mains d'hommes et de femmes à qui les dures contraintes quotidiennes de la vie font ressentir davantage le besoin de Dieu ; ce sont des mains de personnes âgées, de personnes souffrantes, de malades, qui attendent quelqu'un qui s'intéresse à eux, se penche sur leurs misères pour en apaiser l'amertume, pour dévoiler l'espérance du Ciel à l'âme épuisée ; ce sont des mains personnes affamées, des rejetés de la société, qui demandent de l'aide. Pour ces nombreuses mains variées et multiples, il est nécessaire qu'il y ait des Prêtres, des Religieux et Religieuses ; il est nécessaire qu'l y ait des âmes consacrées qui soient des témoins de la charité du Christ, des signes vivants en qui brille d'une lumière vive l'admirable dessein de Dieu sur l'humanité. Le Pape François dans son message pour la 58ème édition de cette Journée de prière pour les vocations sonne le même son de cloche quand il affirme : « Le Seigneur désire modeler des cœurs de pères, des cœurs de mères : des cœurs ouverts, capables de grands élans, généreux dans le don de soi, compatissants en réconfortant les angoisses et fermes pour renforcer les espérances. C’est de cela que le sacerdoce et la vie consacrée ont besoin, aujourd’hui de manière particulière, en des temps marqués par des fragilités et des souffrances dues aussi à la pandémie, qui a suscité des incertitudes et des peurs concernant l’avenir et le sens même de la vie »
Le monde a besoin de ces vies que l'Esprit Saint suscite depuis les débuts de l'Eglise et qui, dans la force d'une consécration totale au Seigneur et dans une immolation intégrale de soi au service de Dieu et des frères et sœurs, manifestent le règne de l'amour de Dieu aux yeux de tous. Or malheureusement, ces personnes manquent souvent là où le besoin est plus grand et se fait plus tragique.
C'est donc en face de cette insuffisance, que l'Eglise invite tout le monde à se tourner vers Dieu le Maître de la moisson pour qu'il suscite des bonnes volontés qui acceptent de se consacrer corps et âmes au service de leurs frères et sœurs.
En effet, le problème du nombre insuffisant des prêtres, disait déjà le Pape Paul VI lors de la 1ère journée de prière pour les vocations, touche de près tous les fidèles, non seulement parce que l'avenir religieux de la société chrétienne en dépend, mais parce que ce problème est précisément l'incontestable indice de la vitalité de la foi et de l'amour de chacune des communautés paroissiales et diocésaines, et témoignage de la santé morale des familles chrétienne. Et le saint Pape s'explique : «Là où de nombreuses vocations s'épanouissent dans l'état ecclésiastique et religieux, là on vit généreusement selon l'Évangile, car c'est un signe que là, il y a des parents fervents et bons, qui non seulement ne craignent pas, mais se sentent bien heureux et honorés de donner leurs enfants à l'Église, là se trouvent des prêtres zélés et fidèles qui prennent au sérieux leur ministère pastoral. Là aussi il y a surtout des adolescents généreux et ouverts, purs et courageux qui, nourris de vie eucharistique et sensibles à la voix du Christ, savent entretenir dans leur jeune cœur le désir de servir un jour l'Église, et de mettre leur vie entière au service des âmes, en reproduisant en eux-mêmes les traits du Bon Pasteur, et en suivant fidèlement ses traces ».
Cet appel à prier s'adresse à tous les membres du peuple de Dieu et la prière à faire est en faveur de tous les membres du peuple de Dieu afin que chacun à son niveau et selon sa catégorie, contribue à l'éclosion et à l'épanouissement des vocations sacerdotales et religieuses. Il concerne :
- les Evêques, "qui sont les premiers responsables de l’admission au Séminaire et de la formation au sacerdoce" [Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis, 8 déc. 2016, n° 128] , afin qu'ils considèrent les vocations sacerdotales et religieuses comme la prunelle de leurs yeux et y consacrent les premiers élans de leurs activités, car «la pleine mesure de la vie chrétienne des communautés qui leurs sont confiées, se trouve dans la quantité et la qualité de ceux qui se consacrent à Dieu de façon irrévocable» [ Pape Paul VI, Message pour la 6ème JMPV, mercredi 19 mars 1969, pour le dimanche 20 avril.] .
Cette journée de prière leur rappelle l’invitation à suivre l'appel de Dieu dans le cœur des jeunes, à prendre soin des Séminaires avec une sollicitude particulière, afin qu'ils soient des temples de prière, des écoles de sainteté et de la doctrine, des lieux d'exercice et d'entrainement pour les âmes fortes disposées à s'engager pour une cause sainte.
- Les Prêtres, sans lesquels l'Église ne pourrait pas vivre l'obéissance au commandement de Jésus d'annoncer l'Évangile (Mt 28,19) et de renouveler chaque jour le sacrifice de son corps donné et de son sang versé pour la vie du monde (Lc 22,19) [Cf. Jean-Paul II, Pastores dabo vobis, n° 1 ], afin que dans un réel esprit de service comme expression concrète du don d'eux-mêmes, et comme règle de vie, ils fassent comprendre aux fidèles la valeur et la nécessité du sacerdoce ;
- Les Religieux et Religieuses qui ont fait de Dieu le rêve de leur vie, pour le servir fidèlement dans leurs frères et sœurs, afin que par leur apostolat et le témoignage de leur propre vie consacrée, ils soient les signes concrets du règne de Dieu au milieu du monde pour son édification.
- Les communautés paroissiales, aux époux et épouses, aux pères et mères de famille, pour qu'ils soient de bons modèles de chrétiens et d'éducateurs animés de foi, de charité, de piété, et capables d’orienter le cœur des jeunes vers Dieu en rendant vigilante leur « oreille intérieure » qui à l’instar de St Joseph, n’aura alors besoin que d’un petit signe pour reconnaitre la voix du Seigneur. [Cf. Pape François, Message pour la Journée mondiale de prière pour les vocations, 19 mars 2021]
La prière à laquelle tout le peuple de Dieu est invité de façon spéciale lors de la Journée dédiée aux vocations, est appelée à se prolonger dans les dévotions quotidiennes ou ordinaires était donné que partout et toujours, le besoin de pasteurs se ressent de façon renouvelée. Cependant, on ne devra pas être porté d'en déduire que ces prières incessantes ne sont pas exaucées. En effet, Dieu qui a promis à son peuple de ne jamais le laisser sans pasteur qui le rassemble et le guide (cf. Jr 3,15 ; 23,4), pourrait-il rester insensible aux prières de son peuple ? Non, la foi nous enseigne que le Seigneur ne peut manquer à sa promesse et « l'Église, peuple de Dieu, fait toujours l'expérience de la réalisation de cette annonce prophétique 'Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur' ». Et même si cette promesse constitue le fondement et le stimulant d'un acte de foi plus grand et d'une espérance plus vive en face de la grave pénurie de prêtres dans certaines parties du monde, elle reste précisément le motif de la joie de l'Eglise et sa force devant la floraison et l'augmentation du nombre des vocations sacerdotales que l'on note aujourd'hui dans d'autres parties du monde .
[Cf. Pastores dabo vobis n° 1]
En effet, l'Œuvre Pontificale de Saint Pierre Apôtre qui s'occupe de la formation du clergé local à travers le soutien aux Séminaires diocésains et interdiocésains et aux maisons de formation religieuse dans les territoires de mission, constate chaque année l'augmentation du nombre des Séminaristes et des novices qui se décident pour la vie sacerdotale et religieuse. En considérant par exemple les chiffes de l'année académique 2018-2019 (737 Séminaires pour 76.759 Séminaristes) et les chiffres de l'année académique 2019-2020 (781 Séminaires pour 79.380 Séminaristes, la différence en surplus est de 44 Séminaires et 2.621 Séminaristes. Des explications ne manquent pas pour essayer de justifier l'augmentation annuelle du nombre des Séminaires et de l'effectif des Séminaristes.
2. Quelques raisons apparentes de l'accroissement des vocations sacerdotales
En général, et du point de vue de la foi, on peut affirmer que l'accroissement du nombre des vocations sacerdotales et religieuses est le signe palpable que le Seigneur exauce les prières de son peuple qui crie vers lui ses besoins, tout en s'acquittant de la part de responsabilité qui lui revient. En effet, comme le dit si bien le saint Pape Jean-Paul II dans l'Exhortation Apostolique Pastores dabo vobis, « le don de Dieu ne détruit pas la liberté de l'homme, mais la suscite, la développe et la demande. Aussi, dans l'Église, la confiance totale dans la fidélité inconditionnelle de Dieu à sa promesse va de pair avec la lourde responsabilité de coopérer à l'action du Dieu qui appelle, de contribuer à créer et à maintenir les conditions dans lesquelles le bon grain, semé par Dieu, peut prendre racine et porter des fruits abondants ». Ces conditions dans une certaine mesure, constituent probablement le terreau fertile qui fait surgir des vocations sacerdotales et religieuses dans certains pays où la logique humaine s'y attend le moins. Selon le témoignage des formateurs dans les maisons de formation,
– les milieux d'origine des jeunes qui arrivent dans les Séminaires sont souvent des milieux ruraux ou modestes, des familles simples et d'humble situation matérielle. Certains de ces jeunes font l'expérience de l'indigence, en deviennent sensibles à la souffrance des démunis, des malades, des sans voix, des abandonnés, des humiliés, et sentent au fond d'eux-mêmes l'appel à consacrer leur vie au service de ceux-là pour lesquels personne n'a le temps. Ayant expérimenté la douleur des situations difficiles, ils en ont gagné la capacité du silence, de la réflexion, de la culture personnelle, de la vie spirituelle, de la prière. Ils sont plus disposés à entendre l'appel discret et délicat de Dieu qui sollicite leur disponibilité.
– Les milieux où foisonnent les vocations sont des lieux où la foi est vécue avec ferveur. Pour avoir des prêtres ou des consacrés, il faut d’abord des chrétiens. Les vocations nombreuses sont les fruits de la vitalité de la foi joyeusement vécue, sans complexe, sans fausse honte ; avec la pratique régulière et enthousiaste des sacrements de baptême, de communion de confirmation, de réconciliation et du sacrement du mariage selon les règles de l'Eglise.
– Les vocations viennent des milieux où l'on croit en l'Eglise catholique et en ses enseignements sans y trier pour retenir seulement ce qui plait, ce qui tranquillise, en rejetant avec une extrême facilité et sans scrupule ce que l'on juge difficile, dur ou dépassé.
– Ce sont des lieux où les agents pastoraux, Prêtres, Religieux et Religieuses communiquent facilement avec les jeunes, par des projets pastoraux multiformes, un enseignement catéchétique rigoureux ; des lieux où les jeunes ont la confiance qu'une expérience dans l'Eglise, ne limite pas leur liberté, mais plutôt l'enrichit et contribue à la concrétiser plus pleinement.
– Ce sont des paroisses ou des diocèses où la pastorale des vocations, sans trop de complication intellectualiste et abstraite, est structurée et organisée dans la simplicité des réalités locales pour accompagner assidûment les jeunes dans leur quête de la volonté de Dieu sur leur vie, avec rigueur et amour. Cela met en lumière que même dans ces pays de mission où les vocations sont généralement nombreuses, on note leur baisse ou leur inexistence dans les paroisses où les pasteurs se soucient très peu de la jeunesse et éprouve des difficulté pour mettre en place une bonne pastorale des vocations.
– Il est enfin remarqué que les lieux où les vocations sacerdotales et religieuses sont nette croissance, ce sont des territoires et des diocèses où existent encore des Petits Séminaires qui ont pour objectif « d’aider à la maturation humaine et chrétienne des adolescents en qui se manifestent les premiers signes de la vocation au sacerdoce ministériel, afin de faire grandir en eux une liberté intérieure propre à leur âge, qui les rende capables de correspondre au projet de Dieu sur leur vie. » (RF n° 18). Selon les témoignages des recteurs, ces Petits Séminaires constituent la source principale des entrées des candidats dans les Séminaires Propédeutiques et les Grands Séminaires et même dans les maisons de formation religieuse.
En face de cet accroissement des vocations, qui engendre le besoin de la création de nouveaux Séminaires l'Œuvre Pontificale de Saint Pierre Apôtre se sent plus directement concernée dans son rôle et cherche toujours voies et moyens pour contribuer à la formation de ces jeunes qui ressentent cet appel particulier à la vie consacrée.
3. Le Rôle de l'OPSPA aujourd'hui dans le champs des vocations
Comme souligné en filigrane, les vocations sacerdotales viennent en grande partie des milieux économiquement modestes, des familles qui ne peuvent pas faire face à toutes les dépenses que nécessite la longue et exigeante formation sacerdotale. Mais la formation d'un jeune qui sent l'appel divin, n'est pas seulement l'affaire de sa famille, ni même seulement de sa paroisse d'origine, c'est l'affaire de toute l'Eglise universelle. Par conséquent, les Séminaires et les maisons de formation religieuse ont besoin de la coopération généreuse de tous les fidèles pour pouvoir donner aux candidats la formation adéquate nécessaire qui leur permettra de devenir des pasteurs et des missionnaires pour l'Eglise.
C'est pour cette raison qu'en ce qui concerne l’aide aux Séminaires, le rôle central de l’OPSPA demeure pertinent et incontournable. Aujourd’hui, sans l’apport de l’OPSPA qui se serre des collectes mises à sa disposition par les Directions Nationales des OPM, beaucoup de Séminaires seraient contraints de fermer leurs portes, la création de nouveaux Séminaires dont le besoin se fait urgent serait difficile voire impossible et beaucoup de jeunes capables de devenir de bons Prêtres se verraient obligés de prendre une autre orientation de vie. Dans sa lettre apostolique à l’occasion du centenaire de l’OPSPA en 1989, le Pape St Jean-Paul II écrivait : « La croissance du clergé autochtone pourrait être arrêtée par l’insuffisance des ressources disponibles. Selon le témoignage de nombreux évêques des pays de mission, aujourd’hui même, plus d’un diocèse pourrait voir réduit à néant son espoir d’un clergé autochtone sans l’aide apportée par l’Œuvre de Saint-Pierre Apôtre. » Encore aujourd’hui, ces paroles du Pape demeurent plus que jamais actuelles.
En considération des chiffres récents dont elle dispose, pour l'année académique 2019-2020, l'OPSPA a envoyé de subsides ordinaires dans :
- 439 Petits Séminaires, avec un nombre global de 50.239 petits Séminaristes dont 75% en Afrique, 20% en Asie, 3% en Amérique et 2% en Océanie, pour une somme totale de 3.584.850 USD.
- 120 Séminaires Propédeutiques pour un effectif de 6.003 Séminaristes propédeutes, dont 88% en Afrique, 12% en Asie, 1% en Amérique et 0% en Océanie, soit un total de 1.634.838,00 USD.
- 222 Grands Séminaires avec un effectif total de 23.138 grands Séminaristes, dont 68% en Afrique, 28% en Asie, 3% en Amérique et 1% en Océanie, pour une valeur totale de 11.249.091,60 USD.
Le total général revient à 781 Séminaires pour un effectif global de 79.380 Séminaristes, avec comme subside ordinaire un total de 16.468.779, 60 USD.
En dehors des subsides ordinaires qui servent pour le fonctionnement quotidien des Séminaires, des subsides dits extraordinaires sont aussi accordés qui concernent des grandes constructions ou des réalisations matérielles importantes nécessaires pour la vie du Séminaire. Enfin en vue de la qualité de la formation des candidats, des sessions de formation permanentes sont souhaitées et soutenues dans divers pays en faveur des formateurs dans les Séminaires.
Outre les Séminaires ou sont formés des prêtres diocésains, l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre s'occupe également des Novices des Congrégations dans les territoires de mission en envoyant chaque année une modeste contribution comme Subside ordinaire dans les Noviciats des Congrégations religieuses aussi bien de droit diocésain que de droit pontifical. Elle compte selon les effectifs les plus récents, 1.200 Noviciats avec un effectif total de 7.845 Novices dont 2.801 garçons et 5.044 filles. Les vocations religieuses sont également nombreuses et se multiplient surtout en Afrique et en Asie.
Il faudra noter que malgré la nette montée de la courbe des vocations dans le territoires de mission, la moisson continue de s'élargir et le besoin d'ouvriers se fait sentir toujours surtout quand l'on pense aux Eglises qui en ont le plus besoin en ce moment où la mission appelle partout. Par vocation, toute Église locale est appelée à penser et à prendre part aux besoins de l’Église universelle et donc de toutes les autres Églises par la prière et le partage. Quelle que soit la nécessité ou l’urgence de la mission sur son propre territoire, chaque Église doit pouvoir s’intéresser à ce que vivent les autres Églises et partager mutuellement avec elles ses propres ressources en vue de l’extension du Corps du Christ jusqu'aux confins de la terre et jusqu'à la fin des temps. On aura donc jamais assez prier pour les vocations sacerdotales et religieuses et les Journées mondiales réservées pour cette intention seront toujours attendues et célébrées avec ferveur et enthousiasme pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
* nota sull'autore
Segretario generale della Pontificia Opera di San Pietro apostolo (POSPA)